[Vitrine du Cameroun] – L’évènement qui s’est tenu le 28 avril 2023, a réuni un peu plus de 60 responsables des médias autour de la thématique « défendre la liberté d’expression et contrer le discours haineux : Trouver l’équilibre ».
Dans l’optique de doter les journalistes de compétences dans la lutte contre les discours de haines sur l’espace cybernétique camerounais, Rainforest Centre for Policy Research, en partenariat avec l’Association Civic Watch, et rOg Agency a organisé le 28 avril dernier à Yaoundé, un forum des médias pour réfléchir sur les défis et opportunités auxquels sont confrontés les médias au Cameroun, en particulier dans le contexte de la crise et des tensions politiques, culturelles et sociales actuelles.
Pour l’Ambassadeur d’Allemagne au Cameroun, Corinne Flicke cet évènement est crucial pour son pays dans un contexte où l’internet et les médias sociaux gagnent en influence. « La liberté de la presse est la base pour la démocratie. Les fausses informations et les discours de haines peuvent impacter sur la démocratie, des personnes, des groupes… et même tuer une société. Donc il faut trouver l’équilibre entre la démocratie et le discours de haine, pour maintenir la paix sociale. Notre gouvernement soutient activement ce projet », fait-elle savoir.
Dans la pratique, les travaux du 28 avril 2023, ont été un moment d’échange et de partage qui a favorisé entre les différentes parties prenantes, le dialogue, la collaboration et l’action coordonnée dans promotion de la liberté d’expression, la lutte contre les discours de haine et la désinformation, dans la consolidation de la paix et la promotion du développement au Cameroun.
De son côté, le gouvernement a salué l’initiative, invitant toutes les couches sociales à faire de ce combat, une affaire de tous pour préserver la stabilité du pays. « Le ministère de la Communication a pris la question à bras le corps, en créant déjà un organe chargé de la lutte contre les discours de haine à travers médias. Le Mincom accompagne des initiatives comme celles-ci. D’où sa présence ici ce jour… Il est question de combattre ce phénomène et le réduire à sa plus simple expression, parce qu’il s’agit d’un risque majeur à la paix sociale, à l’équilibre qui règne dans nos sociétés », a déclaré Ghyslain Ayina, représentant du Mincom.
Au soir de ces assises, les participants au forum des Leaders des médias sur le discours de haine et la liberté d’expression, ont pris quelques résolutions dont défendre les principes de la démocratie, des droits de l’homme et du pluralisme dans leur travail en tant que journalistes, rédacteurs, éditeurs et organismes de diffusion, non sans le rôle vital des médias pour le partage de l’information crédible, dans le processus d’éducation de masses et l’autonomisation du public, ainsi que dans la promotion du dialogue interculturel, de la tolérance et de la compréhension mutuelle entre les différentes communautés.
« Nous réaffirmons notre attachement aux principes de la liberté d’expression et d’information, tels qu’ils sont consacrés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres accords internationaux. Nous reconnaissons que la liberté d’expression est essentielle pour la démocratie, la dignité humaine et le progrès social. Nous reconnaissons également notre responsabilité dans la prévention et la lutte contre le discours de haine dans les médias, que nous reconnaissons comme étant tout type de communication, par la parole, l’écriture ou le comportement, qui attaque ou utilise un langage péjoratif ou discriminatoire à l’égard d’une personne ou d’un groupe en raison de ce qu’ils sont; Autrement dit, sur la base de sa religion, de son ethnie, de sa nationalité, de sa race, de sa couleur, de son ascendance, de son sexe ou d’un autre facteur d’identité », ont-ils déclaré dans le communiqué final.